DEGATS DU COVID AU SENEGAL : La refermeture de l’école se précise

Pour une première ! Dans l’histoire de l’école sénégalaise, enseignants et élèves ont repris le chemin des classes ? Sans savoir la durée de l’année scolaire. Il aura fallu attendre deux mois pour que le Président de la république signe enfin le décret de répartition de l’année 2020-2021. Mais c’était sans compter avec la perspicacité du virus qui semble renouveler son abonnement. Et comment ! Cette deuxième vague, avec son lot de morts qui dépassent ceux de la première, affole l’Autorité en haut lieu. Des cas partout. Et le milieu scolaire n’y échappe pas. Un secteur dans lequel le virus pourrait faire des ravages immenses tant on joue quotidiennement avec cette mort asphyxiante. Dans un aucun établissement public du Sénégal, le port du masque n’est respecté. Une profession de foi piétinée. Elèves comme enseignants se la jouent à l’opportunité et/ou aux humeurs du chef d’établissement ou de l’administration. C’est dire l’inconscience et les vannes ouvertes à cette tueuse silencieuse. Un amer constat qui fait peur à l’Etat qui redoute une explosion de cas en milieu scolaire. Malgré les cinq millions de masques distribués. Où ? C’est fort de cela, que les premières évaluations ont été anticipées et les deuxièmes sont prévues pour la dernière semaine du mois de janvier pour tous les établissements scolaires. Publics comme privés. En attendant les compositions, annoncées pour le mois de mars. Au retour des fêtes du premier trimestre.

Une refermeture discutée en haut lieu

Pour parer à toutes les éventualités, l’Etat veut sécuriser l’année au cas où. Avec trois notes  et cinq mois d’études, un quantum suffisant pour valider l’année en cours si on devrait arriver à la refermeture de l’école. Encore que, des cas sont signalés dans certains établissements de la capitale qui se dispute le record de contamination avec la région de Thiès et celle de Touba. Ville laissée à la prière des saints. Dés lors avec cette éventualité, le Sénégal aura fort à faire pour valider au plan international certains de ses diplômes dont le Bac. Cette sésame précieuses pour les préinscrits dans les universités européennes et américaines. Pour l’année passée, il a fallu toute la diplomatie combinée des ministres de l’éducation et de l’enseignement supérieur pour que la Bac sénégalais ne soit jeté à la poubelle. Et selon des acteurs de l’école interrogée en ce sens, il pointe du doigt l’Etat qui sait « qu’aucune mesure barrière n’est respectée dans nos établissements et la distanciation sociale, indispensable avant le port des masques, est une utopie tant nos effectifs sont bondés dans les classes » En tout cas, telle que configurés, les établissements scolaires sénégalais pourraient être l’étincelle dans une vanne de méthane.

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